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Libération

FOOT. La finale oppose Nantes (D1) à Sedan (D2) samedi au Stade de France Une Coupe de canaris et de sangliers

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publié le 15 mai 1999 à 1h03

Les Canaris nantais seront à peine favoris face aux Sangliers

sedanais, samedi, pour la finale de la Coupe de France de football, au Stade de France. Cette affiche incongrue opposera en effet un petit club en pleine euphorie au seul rescapé de la Bérézina enregistrée par les clubs de D1, Nantes, toutefois reconnu comme la plus belle des écoles du foot français. A la clef se jouera aussi une qualification pour la Coupe de l'UEFA. A Sedan, l'extase de cette finale ne vient pas seule: encore en National l'an passé, le Centre sportif Sedan Ardennes (CSSA), grimpé en D2 cette année, est aujourd'hui deuxième derrière Saint-Etienne, à un point du retour à la D1, quittée en 1974. Pour cette petite ville populaire de 20 000 habitants rongée par le chômage (Libération du 26 avril), mais aussi pour toute la région Ardennes, cette saison de rêve renoue avec un passé étoilé.

Le club où joua Zacharie Noah, père de Yannick, avait déjà remporté la Coupe en 1956 et 1961. Sedan sera donc ville-fantôme au coup d'envoi, cinq trains et quinze autocars ayant été réservés pour accompagner à Saint-Denis, Césarine, la femelle marcassin emblème du club. Quant aux joueurs vert et rouge, souvent sans emploi l'année dernière, ils comptent bien sortir au Stade de France le match de leur vie. La nouvelle génération nantaise, privée d'Antoine Sibierski, tentera, elle, de faire aussi bien que son entraîneur Raynald Denoueix. Entré à la 85e minute de la seule finale jamais gagnée par Nantes, en 1979, contre Au