La finale du championnat ne se disputera que dans deux semaines et
pourtant samedi soir, il n'en restera qu'un. Un des deux favoris, un des deux Stades. Le quart de finale entre le Stade Toulousain et le Stade Français se dispute samedi à Toulouse devant près de 40 000 personnes et c'est vraisemblablement la plus grosse affluence jamais enregistrée pour un match de quart. Il ne manquera rien, ni l'embouteillage d'internationaux sur la pelouse, ni même la dose de symbole véhiculée par le nom des clubs, rugby d'oc contre rugby d'oïl. Les fans attendent un «gros» match qui ressemblerait à une revanche des Toulousains, humiliés l'an dernier 39-3 en demi-finale. L'année dernière non plus le Stade Français n'était pas favori. L'équipe avait pourtant donné en demi-finale et en finale ses deux meilleurs matchs de la saison. Depuis, les Parisiens sont l'équipe que l'on attend sans cesse. Facile dans la phase préliminaire de l'automne, époustouflante en Coupe de France face à Perpignan, elle n'a jamais réussi à prendre la mesure de la phase qualificative. Le Stade Français avait abordé la saison avec une image ravageuse et le champion de France en titre incarne maintenant le doute méthodique. Mercenaires. Bernard Laporte ne voit pas les choses aussi noires. C'est l'exercice obligé de l'entraîneur optimiste. «L'année dernière c'était bien plus dur», dit-il. Le Stade Français n'était alors qu'une équipe prometteuse au jeu osé. Par dépit, on pouvait la décrire comme un assemblage de mer