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Libération

FOOT. Battu par Nantes (1-0) en finale de la Coupe de France, sur un pénalty contesté. Sedan, les sanglots des Ardennes

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publié le 17 mai 1999 à 1h03

Le parfum de la Coupe a des effluves amers. L'ivresse a vite viré à

la gueule de bois. Les sans-grade sedanais, invités surprises du final de l'épreuve déserté par les clubs de l'élite, ont un sentiment étrange. Le sentiment que les surprises, même divines, ont des limites. Que leur prestation, moyenne, les renvoie finalement au rôle de figurants. Que l'injustice est encore plus douloureuse quand elle frappe les plus faibles.

Le Stade de France s'est déjà vidé quand les Ardennais font l'autopsie de leur défaite face aux Nantais (0-1). Et dissertent sur ce pénalty qui a fauché leurs espoirs. Une faute beaucoup plus imaginaire que la prétention de Sedan à jouer sa chance. Et y croire. Dans les vestiaires, il y a ce défenseur sedanais qui a fait basculer la rencontre et en ne faisant pas basculer un Nantais. Il dit: «J'ai vu les images. C'est scandaleux. Ça change tout. J'aurais préféré perdre quatre à zéro face à une équipe plus forte.» On dévide ses sentiments. On passe de la déception à la vindicte. Du doute aux soupçons.

«Vacances à La Baule». On pointe du doigt un arbitrage qui n'aurait jamais été autant fustigé, flingué, contesté que cette saison. Le jeu s'accélère, les enjeux s'additionnent, les contestations fleurissent. Les autorités du ballon rond tergiversent: un deuxième arbitre de champ ou recours à la vidéo sur les actions litigieuses? L'arbitre lui-même sollicite aussi l'intervention d'une caméra qui montrerait la faute sous un autre angle.

Ce débat-là, Sedan n'en ve