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FOOT. Une société d'investissement US acquiert 85% des Corinthians de São Paulo, champion du Brésil en titre. Les clubs sud-américains à la pêche aux gros sous

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publié le 17 mai 1999 à 1h03

Rio de notre correspondant

Le Corinthians va-t-il devoir son salut à des financiers texans? Le club de São Paulo, vainqueur du dernier championnat du Brésil, vient de signer un contrat de dix ans avec Hicks, Muses, Tate and Furst Inc., société d'investissement de Dallas. M. Tate, l'un des quatre associés de la firme, a avoué ne pas comprendre grand-chose au soccer ­ il préfère le football américain ­ et n'a jamais vu le Corinthians qu'en vidéo. Mais il est convaincu d'avoir flairé la bonne affaire. Sa société, surnommée «Hicks Muses», gère un portefeuille de 34 milliards de dollars d'actifs. Pour attirer les capitaux de ses clients (des fonds de pension américains, pour la plupart), la firme texane crée des fonds d'investissement. L'un d'entre eux compte sur un pactole de 963 millions de dollars à investir dans le sport en Amérique du Sud. Avant tout dans le foot. Les Texans comptent ainsi empocher des bénéfices de 30% par an. Ils visent l'élite du football continental: Colo-Colo et Universidade au Chili; River Plate et Boca Juniors en Argentine; et «les dix plus grands clubs brésiliens». Ils s'intéressent déjà de près à Flamengo.

Freins. Ces ambitions risquent toutefois d'être contrariées par Joseph Blatter, le président de la Fifa (Fédération internationale de football), qui, au lendemain du contrat avec le Corinthians, s'est fermement opposé à l'idée qu'une société contrôle plusieurs clubs de la même compétition. La semaine précédente, le ministre brésilien du Tourisme e