Monte-Carlo envoyé spécial
Schumacher n'est pas du genre à se gargariser d'un succès. «On va faire la fête. Mais l'équipe n'aura pas beaucoup de temps pour remettre en condition le matériel avant de repartir pour le prochain Grand Prix, à Barcelone.» L'Allemand est à peine descendu du podium, avec la coupe du vainqueur de la course la plus convoitée de la saison, qu'il recadre déjà ses hommes. Avec Eddie Irvine, Michael Schumacher vient d'inscrire au palmarès de la Scuderia un premier doublé à Monaco.
Pour autant, l'Allemand veut tempérer l'ardeur ambiante. Sur les douze prochains rendez-vous, il sait qu'il n'évoluera pas toujours sur des pistes aussi favorables à son coup de volant. Et que sa Ferrari, à la fiabilité pour l'instant presque irréprochable, doit encore progresser pour relever le défi que lui impose l'écurie McLaren-Mercedes. N'empêche: il peut savourer sa démonstration.
Rythme infernal. Tout commence avec un départ de rêve, qui lui permet d'annuler l'avantage que s'est offert Hakkinen en s'installant en pole. «J'ai été moi-même surpris de réaliser un aussi bon départ. Mais cela nous a permis d'appliquer la plus avantageuse des stratégies que nous avions imaginées. Je dois dire que Mika [Hakkinen] a eu l'intelligence de ne pas insister au premier freinage. Il a été très fair-play, sinon je crois que notre course aurait pu s'arrêter là. Une fois en tête, j'ai vraiment poussé très fort pour me ménager un avantage sans me préoccuper du reste.» Et c'est à un rythme in