L'équipe de France de karaté s'envole aujourd'hui à destination
d'Evia (Grèce) pour y disputer le championnat d'Europe de la discipline. Elle va être opposée à ses plus redoutables adversaires européens notamment anglais, espagnols et italiens , tous décidés à en découdre sévèrement avec les champions du monde en titre. David Félix, 3e dan, champion du monde dans la catégorie des moins de 75 kg à Rio de Janeiro en octobre, passe en revue l'arsenal complet du karatéka de compétition et lève le voile sur les petits plus qui font la différence dans un combat.
Le regard.
Concentré sur le plexus solaire de l'adversaire, l'oeil ne doit pas être distrait par l'étincelle bluffante qui peut jaillir des yeux de l'autre compétiteur. C'est le regard qui va capter et enregistrer la distance, la mobilité, l'attaque, l'esquive ou la feinte de l'adversaire. Transmises au cerveau en un millionième de seconde, ces informations sont décryptées et analysées en temps réel. La riposte suit d'instinct: c'est le fameux «timing», cher aux vainqueurs.
La respiration.
En attaque (ou en défense active), le karatéka est en apnée totale durant quatre à cinq secondes. Il peut ainsi contracter ses abdominaux pour mieux encaisser les coups et profiter d'une plus grande célérité dans ses mouvements. Le reste du temps, une respiration ventrale (essentiellement par la bouche) lui permet de se ventiler correctement.
La volonté.
Les techniques qui passent sont celles qu'on est sûr de passer», sourit David Félix. Ce