Bratislava envoyé spécial
Le judo tricolore veut croire aux grands retours. Ce sport grand pourvoyeur de médailles doit redorer son blason à partir d'aujourd'hui à Bratislava pour les championnats d'Europe individuels. La dernière prise de conscience face à une opposition aussi élevée remonte au Tournoi de Paris, il y a près de trois mois. Le bilan des Français avait été catastrophique. En Slovaquie, l'équipe de France retrouve, a priori, ses valeurs sûres. Si l'on excepte les absences de leaders comme Christine Cicot, Séverine Vandenhende ou Christophe Gagliano, tous ceux qui comptent dans le palmarès fédéral ont été convoqués pour ce rendez-vous capital à quelques mois des championnats du monde de Birmingham en octobre, déterminants pour l'attribution des quotas olympiques.
Mais c'est surtout de grands retours individuels qu'il faut parler. Celui de David Douillet, qui n'a pas combattu depuis près de vingt mois; de Djamel Bouras, qui effectue sa rentrée au haut niveau après sa suspension; et aussi de l'inusable Stéphane Traineau, qui a su souffler le poste des moins de 100 kg à Ghislain Lemaire. En dehors de la curiosité que suscite la présence des deux champions olympiques, la participation du doyen de l'équipe est une vraie gageure dans la mesure où il n'a pas tiré depuis Atlanta 1996. «On m'a longtemps collé une étiquette de retraité, explique-t-il. Mais j'aime toujours la compétition et je suis revenu.» A 33 ans, le triple champion d'Europe (1990, 1992 et 1993) se verrai