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Libération

Judo. Après quinze mois de suspension pour dopage, le Français fait son grand retour aux championnats d'Europe. Djamel Bouras prêt à en découdre.

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publié le 21 mai 1999 à 1h07

Bratislava envoyé spécial.

La grande salle de réunion de l'hôtel Bratislava, dans la capitale slovaque, vient de se remplir d'un coup. L'entraînement tournant organisé attire quelques curieux pendant l'heure réservée à l'équipe de France. Sur le tatamis, il y a, bien sûr, un imposant David Douillet. Il y a aussi un homme que le judo a voulu écarter et qui fait aujourd'hui son retour: Djamel Bouras, champion olympique à Atlanta en 1996, embourbé depuis octobre 1997 dans une affaire de dopage où il est difficile de retrouver ses petits. Ses adversaires en kimono sont là, ceux en civil sont présents aussi. Djamel est amer mais ne montre rien. Ses partenaires se succèdent pour tester l'agressivité de Bouras. Marc Alexandre, son entraîneur, se présente à son tour pour secouer le leader des moins de 81 kg. L'empoignade est titanesque, Bouras se débat comme un forcené, impressionnant. Ses rivaux ne ratent pas le moindre détail. Djamel le sait. Sa soif de revanche est aussi visible à l'oeil nu. Sans prétendants. Pendant ces quinze mois de suspension, il a eu largement le temps de ruminer une affaire qu'il est tenté de prendre pour un concours de circonstances, pour un complot, persuadé d'être la victime d'une énorme machination. L'affaire, il ne l'a toujours pas digérée. Lorsque, en janvier, le tribunal administratif et sportif lui inflige sa peine, le judoka en a déjà purgé une bonne partie. Son envie, c'est de revenir, de prouver son innocence. Car Djamel n'a jamais avoué. «Beauc