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Libération

JUDO. Le champion olympique privé d'or au championnat d'Europe. Douillet:«Je suis encore un tracteur».

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publié le 22 mai 1999 à 1h09

Bratislava, envoyé spécial.

Quel poids lourd n'a jamais rêvé de se payer David Douillet? Quel cador n'a jamais brûlé de faire chuter un quadruple champion du monde, doré aux JO d'Atlanta? Quel judoka n'a jamais voulu terrasser, à l'occasion de son retour après un break de vingt mois, le géant français? Ernesto Perez, l'Espagnol qu'il avait battu à Atlanta en finale, s'y est employé. Un combat tactique face à un judoka en dessous de sa forme, et un challenger trop content de pouvoir enfin piéger son adversaire.

«Pas d'illusions». «Je ne me faisais pas d'illusions, avoue Douillet après son dernier combat, hier soir. En un mot, je manque de compétition.» Il enrage surtout d'avoir perdu le combat face à Perez, qui va le forcer à attendre plus d'une heure et demie son repêchage. N'empêche: le porte-drapeau officiel du judo tricolore tombe de haut. Engagé en toutes catégories pour ces championnats d'Europe, il n'avait pas perdu en tournoi depuis Rome en 1996. En championnat officiel, sa dernière défaite date de 1993 à Athènes.

Il avait cru oublier le goût de la défaite. Assis sur le tatami, il esquisse un sourire puis analyse le combat qui l'a empêché d'aller se reposer à l'hôtel. «Face à Perez, cela avait bien commencé, dit-il. Mais je me bute sur des axes et je n'ai pas l'intelligence de varier. Perez est très fuyant, il n'est pas sanctionné pour ses fausses attaques. Moi, au lieu d'attaquer avant lui, je me borne à rester dans mon truc. Je m'obstine sur sa main qui vient me cher