Chalkida, envoyé spécial.
Les karatékas français auront un bon souvenir du cru 99 des championnats d'Europe qui se sont terminés hier soir sur l'île d'Evia (Grèce). Avec une moisson de 14 médailles dont 4 en or et 6 en argent , ils sont les plus couronnés de la compétition. «Maintenant, on est sûrs que la relève est assurée», se félicite Patrice Ruggiero, entraîneur de l'équipe masculine, comme pour chasser définitivement les inquiétudes qui perlaient dans l'entourage français avant les championnats. L'équipe avait en effet été victime d'une véritable saignée avec le départ à la retraite de cinq de ses meilleurs tireurs (Anselmo, Cherdieu, Pinna, Braun et Milon), mais de nouveaux combattants de premier plan peuvent ainsi s'exprimer comme Seydina Balde (plus de 80 kg) ou Robert Gomis (moins de 70 kg). La performance française est d'autant plus remarquable que la concurrence se fait plus rude d'année en année. La compétition de Chalkida (capitale d'Evia) a non seulement confirmé la grande valeur des adversaires traditionnels des Français (les Italiens, Espagnols, Anglais et Turcs), elle a également souligné l'entrée sur le marché des champions de pays émergents dans le karaté. «Il arrive des athlètes de haut niveau de partout», remarque Francis Didier, directeur technique de l'équipe de France. Durs au mal. A Chalkida, la Bosnie battue par la France en finale par équipes mais également la Russie, la Croatie, la Slovaquie, la Slovénie, l'Azerbaïdjan ou la déjà confirmée