Växjö (Suède), envoyé spécial.
L'accès au pub Båten passe par un minicourt de tennis en plastique qui fait office de terrasse, délimitée par des filets tendus où pendouillent quelques balles jaunes. A l'intérieur, quatre petits cadres photographiques accueillent le client. Mats Wilander, Magnus Larsson et Janne Gunnarsson y figurent. Le dernier reste vide: «En attendant une nouvelle étoile», y est-il écrit. Car Växjö, petite ville somnolente du sud de la Suède, est la capitale suédoise du tennis. Nulle autre cité scandinave n'a fourni autant de joueurs de haut niveau. «On est fier que tant de bons joueurs sortent d'ici, résume Jörgen, patron d'un petit magasin photo, car Växjö, c'est un trou.»
La concurrence du golf. Wilander, bien sûr, en est l'enfant chéri. «Ah, Roland-Garros 82!», s'exclame-t-on encore. Gunnarsson, qui a atteint le 25e rang mondial en 1985, a repris le pub Båten, avec son pote Magnus Larsson. Jonas Björkman, encore classé 4e meilleur joueur au classement ATP en 1997, est aussi un enfant du cru. Et même si l'étoile du tennis suédois ne brille plus à son firmament surpassé par l'école espagnole , il a de beaux restes. «Si on compare avec les résultats d'il y a une douzaine d'années, on n'est pas aussi bons, admet Michael Brobeck, responsable du développement à la fédération. Mais c'est presque injuste de se comparer à une époque tellement exceptionnelle.» Epoque glorieuse qui a compté jusqu'à 5 Suédois parmi les 18 premiers joueurs mondiaux. Début des ann