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Libération

Cyclisme. Le Tour d'Italie victime de la guerre UCI-Coni. Contre les contrôles, le peloton se met en boule.

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publié le 26 mai 1999 à 1h11

Rome, de notre correspondant.

La guerre des éprouvettes fait rage sur le Tour d'Italie. Depuis le départ de la course, ce sont en effet deux types de contrôles antidopage, ceux très controversés de l'Union cycliste internationale (UCI) et ceux plus rigoureux du Comité olympique italien (Coni), qui divisent les coureurs et pourrissent l'épreuve.

Au sein du peloton, les insultes volent. Et Marco Pantani n'est pas le dernier à traiter Andrea Tafi de «couillon» au seul motif que celui-ci a accepté, avec son équipe, la Mapei, de subir les deux types de tests. Samedi, violemment pris à partie ainsi que ses proches au départ de l'étape, Tafi a même pensé abandonner, pleurant comme un gamin durant une vingtaine de kilomètres en queue de peloton. Les autres coureurs lui reprochent d'avoir brisé une sorte d'omerta et l'unanimité du groupe, en reconnaissant implicitement que les tests de l'UCI sont insuffisants. Certes, le premier contrôle effectué par l'Union cycliste à la veille du prologue a permis de mettre hors course deux participants, Nicola Loda et Javier Ochoa, présentant respectivement des taux d'hématocrites de 50,2 et 51,6 quand la limite, déjà très généreuse, est fixée à 50. Mais en annonçant à l'avance la date du test et en ne contrôlant que certains paramètres, l'UCI a permis à certains coureurs de passer au travers les mailles du filet. Hier matin, le second test de l'UCI n'a rien révélé d'anormal. Il faut dire que le secret de la date du «contrôle surprise» était si b