On attendait Mauresmo, on a failli avoir Clément et on n'aura plus
Kafelnikov. Retour sur une troisième journée où un numéro 1 mondial est passé et l'autre pas.
Kafelnikov, n° 1 étalé pour le compte. «Le prochain match devrait être moins compliqué», avait pronostiqué Evgueni Kafelnikov après sa victoire au premier tour contre Michael Chang. Mais les choses peuvent-elles être simples pour un n° 1 mondial presque par accident? Le cas Kafelnikov, premier Russe à marcher sur la terre, en 1996, illustre jusqu'à la caricature l'incongruité du classement ATP. Voilà un type qui gagne en janvier, à l'Open d'Australie, le deuxième tournoi du grand chelem de sa carrière. Mais qui atteint, début mai, «l'objectif de toute [sa] vie», la première place mondiale, après une affligeante série de six défaites au premier tour (quatre sur terre battue). Dont certains matchs quasi balancés, comme contre le Croate Ljubicic à Monte-Carlo (1-6, 2-6 en moins de 45 minutes). Avec justification du genre: «De toute façon, il n'y a que Roland-Garros qui compte.» Pas brouillé avec les chiffres pour autant, Kafelnikov dit: «Au-dessus du n° 1, il n'y a rien. Il n'y a pas de n° 0.» Au-dessous, il y a une meute de coupeurs de têtes prêts à embrouiller les logiques comptables. Dont Dominik Hrbaty, Slovaque. De lui, les chiffres disent qu'il a 21 ans, qu'il est 30e mondial, qu'il a deux tournois à son palmarès et qu'en deux rencontres il a battu deux fois Kafelnikov. Les statistiques du match d'hier révèlent que