Le leader Bordeaux, qui se déplace à Paris, et le challenger à 1
point Marseille, qui termine la saison à Nantes, jouent samedi soir à distance le titre de champion de France. Roland Gransart, l'entraîneur de l'AS Cannes, revient sur l'opposition des deux équipes, sinon des deux jeux, et surtout sur celle de leurs deux entraîneurs, au style si différent, Elie Baup, pour les Girondins, et Rolland Courbis, pour l'OM. Revue de têtes.
A l'image des entraîneurs. «Les deux entraîneurs ont des stratégies rigoureusement inverses. Elie Baup a mis en place à Bordeaux une équipe type, un schéma classique de 4-4-2, dont il ne déroge jamais, sauf à l'occasion d'une suspension ou d'une blessure de joueur. Rolland Courbis à l'inverse a décidé de mobiliser tout le groupe au long de la saison. La composition de l'équipe réserve des surprises chaque semaine. Il dit volontiers qu'il joue à quatorze. Courbis est prisonnier de cette forme de management. En général, il fait tourner les attaquants pour apporter un peu de fraîcheur en seconde mi-temps. Quand il mène, cette stratégie conduit à faire reculer le jeu vers le milieu de terrain. Et plusieurs fois Marseille s'est fait remonter à domicile, par Rennes comme par Bordeaux, à cause de ce choix tactique.»
Voilà pourquoi Courbis ferait parfois de grosses fautes de coaching, comme contre le PSG au parc des Princes. Gransart reprend: «Souvent, il est victime de sa réputation et il s'entête, au-delà des faits techniques. Il est prisonnier de son imag