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Libération

Les victoires, vendredi, de Rafter et Rusedski prouvent que monter au filet peut payer. Sur terre, la volée ne part pas battue.

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publié le 29 mai 1999 à 1h14

Plus de soixante fois à la volée il a remis son ouvrage. Aimanté par

le filet, Patrick Rafter est venu hier à bout de Nicolas Escudé en quatre sets, dans un match interrompu la veille par la nuit. Tim Hetman, autre artiste de haute volée, a failli limer les dents d'un crocodile espagnol, Berasategui, finaliste à Roland-Garros en 1994, avant de s'incliner en cinq sets. Greg Rusedski, le plus gros serveur du circuit, qui ne sait pas trop à quoi ressemble une ligne de fond de court, a expédié l'Italien Sanguinetti, nourri à la brique pilée, en trois sets.

Terre battue, terre d'asile pour les attaquants? Pas complètement. Et pas depuis longtemps, 1983 exactement, et la victoire de Noah sur le central. Rafter, Henman et Rusedski prouvent en tout cas que des attaquants peuvent passer à travers les mailles du filet que les bastonneurs du fond de court voudraient bien électriser. Alors que Pete Sampras a rangé ses raquettes en se demandant s'il devait compter sur son service, sa volée ou son jeu de fond de court.

Sans aucun doute. «Quelle que soit la surface, j'aime bien aller à la volée, dit Rafter. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi Pete ne le fait pas davantage.» «Mon jeu, je bataille pour le trouver», répondait l'Américain, jeudi, après sa défaite contre Medvedev. Comme si la terre battue enfouissait ses velléités offensives. Pas celles de Henman: «Il fallait absolument que j'y croie et que je continue à jouer mon jeu. C'est ce que j'ai fait, ça n'a pas été suffisant.» Cela