Barcelone envoyé spécial

Mika Hakkinen, vainqueur hier en Espagne mais qui n'avait plus gagné depuis le Grand Prix du Brésil, ne s'y est pas trompé. C'est au concepteur de la McLaren, le timide Adrian Newey, que le Finlandais a adressé ses premières félicitations. Le circuit de Montmelo est un impitoyable révélateur des forces et des faiblesses d'une monoplace. Redoutable pour le châssis, le tracé espagnol l'est aussi pour les moteurs.

Après un début de saison plus difficile que prévu, le champion du monde avait besoin de se rassurer. Surtout pour contrer des Ferrari qui ne cessent de progresser. Le Finlandais, dont le palmarès s'est enrichi d'une quinzième pole position samedi après-midi, savait qu'il devait mettre les pilotes de la Scuderia dans le vent dès le départ pour ne pas se retrouver dans une position périlleuse, comme ce fut le cas à Monaco, il y a quinze jours. Avec Eddie Irvine qualifié en première ligne, et toujours imprévisible dans le combat rapproché, Mika Hakkinen avait de quoi se faire du souci au moment du départ.

Villeneuve explosif. Mais dans la longue ligne droite avant le premier virage, Mika Hakkinen, pas plus que son coéquipier Coulthard, qualifié derrière lui, n'ont eu à repousser la moindre attaque adverse. Irvine a complètement raté son envol et Schumacher s'est retrouvé bloqué derrière Coulthard (lire page suivante). Jacques Villeneuve, auteur d'un départ explosif, facilitait même l'échappée des flèches d'argent.

Alors Hakkinen dicte la cadence, ta