Trop de grumeaux. Une torpeur que l'on préférera attribuer à la
chaleur, un arbitrage à éclipses, des Parisiens au jeu spasmodique regardant déjouer des Bordelais aussi patauds en fin de match qu'ils furent véloces en saison, des supporters qui ne savent pas quoi chanter, un score pas vraiment arraché par un surprenant remplaçant junior" Beaucoup d'ingrédients se sont ligués, samedi, pour rendre difficile à ingurgiter la sauce d'un curieux final de championnat. Quand même emporté par les Girondins, à la dernière minute des arrêts de jeu de la dernière journée, en un palot remake de la victoire de Manchester en Ligue des champions, trois jours auparavant. Elie Baup, l'entraîneur bordelais, l'avait prédit, qui dédiera cette victoire à son père, décédé cette année.
On le savait, les Girondins devaient gagner pour garder l'avance sur l'OM et conquérir un quatrième titre. Ainsi fut fait, sur une victoire à rythme étique. Et somme toute logique, parce que beaucoup s'étaient déjà mérités ailleurs, avant, au fil d'une saison qui aura vu les deux clubs jouer à la chaise musicale autour du sofa du leader.
Tour d'honneur. A 21 h 46, Pascal Feindouno, un gamin guinéen de 17 ans entré quatre minutes avant, a glissé entre les jambes de Bernard Lama la balle de trois à deux. Le «kop» de Boulogne rugit, bras levés, et applaudit Bordeaux en scandant «Paris, Paris». Puis, «Merci, c'est fini», pour l'arbitre. Baup sort Benarbia, qui jouera l'an prochain à Paris. Mais Claude Colombo, l'arbitre, e