L'équipe de France de handball est passée, depuis son titre mondial
en 1995 en Islande, par de successifs toilettages. L'entraîneur Daniel Costantini s'étant douloureusement aperçu que son équipe avait subitement vieilli aux JO d'Atlanta (4e), il cherchait depuis lors à la rajeunir. Alors que s'ouvrent demain les championnats du monde en Egypte, l'équipe de France y est fort attendue.
Les Bleus de Daniel Costantini, qui évolueront dans la poule 4 (Suède, Yougoslavie, Chine, Corée du Sud, Australie), s'étant qualifiés in extremis pour ces championnats, chercheront, selon leur entraîneur, «à d'abord assurer une qualification pour les Jeux de Sydney», car seules les sept premières équipes sont qualifiées d'office. Costantini possède à l'égard de cette équipe une mansuétude assez inattendue: «Je ne suis pas inquiet, mais"», disait-il dans l'Equipe. Moins génial. On se souvient que les Barjots avaient de l'insouciance une idée assez affirmée, ce qui avait fini par causer leur perte. Pourtant, Costantini s'en était accommodé: le jeu des Bleus d'alors reposait sur une défense rugueuse et sur les épaules de Pascal Mahé, qui y gagna jusqu'à la fin de sa carrière internationale le nom évocateur de «coupeur de têtes».
Le jeu français doit aujourd'hui moins à la Providence et au génie de ses joueurs, comme autrefois avec Volle et Lathoud. Ce qui évite, du coup, à Costantini des choix embarrassants. Il a peigné sa sélection avec modestie, en donnant toutefois à deux anciens rescapés de la