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Libération

Julie Halard, trois ans plus tardBattue par Seles, la Française a pourtant retrouvé son rang.

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publié le 31 mai 1999 à 1h14

Il n'y aura pas de Françaises en deuxième semaine. Julie

Halard-Decugis, leur dernière représentante, a en effet perdu hier (6-1, 7-5), en huitième de finale, le duel qui l'a opposé à l'Américaine Monica Seles, 25 ans, triple vainqueur ici, en 1990, 1991 et 1992. L'obstacle était de taille. Qu'importe, pour celle qui a entamé le tournoi dans l'ombre de Mauresmo, Tauziat et autre Testud et qui le conclut sous les vivats de la foule. Belle récompense pour une joueuse qui revient de très loin. Nous sommes en juillet 1996. La Bauloise, 15e mondiale, se blesse au poignet lors d'une rencontre de la Fed Cup, face à l'Espagne. La galère commence. Elle va durer plus d'un an. Privée de raquette par des blessures à répétition, Julie disparaît du classement WTA. A 26 ans, difficile à surmonter. Halard la forte tête veut néanmoins y croire. Son entraîneur de mari, Arnaud Decugis, définit le défi à relever: «Elle va redevenir la Julie que l'on a connue», prévient-il. Celle qui vient alors de remporter l'open de Paris. En janvier 1998, elle refait surface, anonyme, à Auckland. Et atteint les quarts de finale. La suite? Un incroyable come-back. En mai, alors qu'elle bénéficie d'une wild card, elle est finaliste à Strasbourg. Quelques jours plus tard, elle gagne à Rosmalen (Pays-Bas), va au 3e tour de Wimbledon et remporte le dernier tournoi de 1998 à Pattaya. Elle termine l'année au 22e rang mondial. Enorme. L'année 1999, Halard la débute comme elle a conclu la précédente. Par une victoire