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Libération

Les nerfs marseillais mis à rude épreuveVainqueurs à Nantes, les Phocéens n'ont fait que subir cette soirée.

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publié le 31 mai 1999 à 1h15

Nantes envoyé spécial

De toute façon, les Marseillais n'avaient pas l'intention de s'attarder à Nantes. Mais, pour le coup, ils ont vraiment déguerpi par la petite porte, sortant presque en catimini, à deux pas de leur bus, d'une sorte de mobile home écrasé sous les énormes piliers qui servent de cotillons de béton à la Beaujoire. Assaillis par les micros, entre deux camionnettes France Télécom, les Phocéens ne cachent pas leur mort dans l'âme. «Certains joueurs parisiens n'ont pas joué le jeu», croit savoir un olympien. «Ils sont revenus deux fois à la marque, il n'y a rien à dire», corrige un autre. «Cela fait vraiment plaisir de voir que partout où on va on donne tant de bonheur et que les Nantais soient si contents qu'on ait battu leur équipe», ironise Rolland Courbis, amer comme une huître écaillée. Il est vrai que les Nantais ne se sont pas gênés pour titiller l'amour-propre de leurs visiteurs, entonnant de provocateurs «Allez Bordeaux!» bien avant le coup d'envoi. Pour bien montrer qui était déjà titulaire ce soir-là d'un trophée, un tapis jaune avait également été déroulé sur le gazon pour présenter au public une coupe de France fraîchement gagnée, le tout suivi d'une explosion de ballons de baudruche et de gros flocons jaune canari qui retombèrent sur la pelouse pour faire la nique aux joueurs de l'OM jusque sous leurs pieds.

Marseille y croit-il vraiment? Dès le début de la rencontre, ses joueurs semblent avoir des champs de coton dans les jambes. De leur côté, les N