Au Stade de France, le Stade Toulousain bat Montferrand: 15-11

(10-3). Pour Toulouse; 2 essais: Stensness (32e), Desbrosses (52e). 1 transformation: Marfaing (32e). 1 pénalité: Marfaing (17e). Pour Montferrand; 1 essai: Nadau (70e). 2 pénalités: Merceron (36e, 46e).

Dans les vestiaires du Stade Toulousain, le programme affiché avait été calligraphié ainsi: «19 h 50 échauff. individuel. 20 h échauff. collectif. 20 h 28 mise crampons. 20 h 38 pelouse Chirac. 20 h 45 match.» Un menu laconique que le chant habituel des supporters toulousains aurait pu conclure ainsi: «On gagne et on s'en va.» C'est ce qui s'est passé, comme d'habitude quand Toulouse joue une finale. Samedi soir, face à Montferrand, le Stade Toulousain a mis ses crampons, a été présenté au président de la République sur la pelouse du Stade de France. Quatre-vingts minutes plus tard, il est devenu champion de France pour la cinquième fois en six saisons.

Centième. Dans les vestiaires de Montferrand, la prose était plus abondante. Les entraîneurs avaient affiché de grandes feuilles où il était question de conquête, de conservation du ballon, de défense, de dynamisme, tout un dessein clair et encourageant résumé par un dernier mot: «entreprendre». C'est ce qui s'est passé aussi. Les Montferrandais ont fait le match, en vain. Les Toulousains ont laissé venir, planté deux piques et ramassé le trophée.

Il est là, dans leur vestiaire, un panneau de bois avec un écu doré au milieu, et une plaque où sont gravés tous les