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Libération

Schumacher bloqué dans les encombrementsCoincé par Villeneuve et Coulthard, il n'a jamais inquiété Hakkinen.

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publié le 31 mai 1999 à 1h14

Barcelone envoyé spécial

Un détour par les toilettes, un tendre baiser à madame, quelques phrases pour satisfaire la curiosité des journalistes, et Michael Schumacher s'immerge à nouveau dans le travail. A quelques instants de prendre le départ du Grand Prix, l'Allemand avoue que l'idée de s'élancer derrière les deux McLaren et la Ferrari de son équipier Eddie Irvine ne l'enchante guère: «Ce n'est pas la position que je préfère, et sûrement pas la plus confortable.» Pour être certain que le fantasque Irlandais n'a pas oublié sa présence juste derrière lui, Schumacher lui rend une petite visite de courtoisie, et le rapide dialogue entre les deux hommes est facile à imaginer: «Ed, pas d'embrouilles entre nous au départ, on doit absolument garder le contact avec les McLaren.» «Et souviens-toi qui est le patron», aurait pu ajouter le leader incontesté de la Scuderia.

Mais, pour une fois, le boss choisit la mauvaise option en restant sur le côté droit de la piste. «J'ai plutôt pris un bon départ, mais je me suis retrouvé bloqué derrière Eddie et David [Coulthard]. Du coup, Villeneuve en a profité pour me doubler grâce à un meilleure élan.» Si Irvine s'efface aussitôt, le Canadien ne lui fait aucun cadeau. Pendant le premier tiers de la course, Schumacher perd de précieuses secondes dans le sillage de la BAR, jusqu'aux premiers ravitaillements.

Quand elle repart de son stand, l'horizon est enfin dégagé devant la Ferrari du leader du championnat du monde. Mais le plus dur reste à fair