La Française des jeux, l'une des quatre équipes cyclistes concernées
par l'affaire Festina, est sur le gril. Elle se trouve aujourd'hui au coeur de la nouvelle affaire de trafic de produits dopants instruite à Paris par la juge Michèle Colin, avec le concours de la brigade des stupéfiants.
Richard Virenque était jusqu'ici le seul point commun entre l'affaire Festina, instruite à Lille par le juge Patrick Keil, et cette nouvelle affaire Sainz-Lavelot. Les deux magistrats se sont promis de se communiquer les procès-verbaux concernant le Varois. Ils peuvent désormais se rapprocher à propos de la Française des jeux, qui se refusait hier à tout commentaire, «dans l'attente de nouvelles informations».
Implication. Le juge Keil avait tiré le premier en mettant en examen le soigneur de l'équipe, Jeff d'Hondt, après avoir entendu à deux reprises Marc Madiot, directeur sportif de la Française des jeux l'année dernière. Mais c'est dans le dossier parisien que la Française des jeux se trouve aujourd'hui impliquée au premier chef.
D'abord, parce que Me Bertrand Lavelot, l'avocat de nombreux coureurs, au coeur du trafic de produits dopants, avec le faux médecin Bernard Sainz, était trésorier de l'association l'Echappée, qui chapeaute les intérêts cyclistes de la Française des jeux. Sitôt mis en examen et écroué, il a été remercié par la firme, en mai. Ensuite, parce que la juge Colin a mis en examen l'un des coureurs pour trafic de produits dopants, après avoir fait entendre deux autres cycl