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Libération

BASKET. La chambre régionale des comptes du Limousin épingle la gestion du club et le soutien indéfectible des collectivités locales. Les paniers percés de Limoges

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publié le 8 juin 1999 à 23h24

C'est une jolie volée de bois vert qu'administre la chambre

régionale des comptes aux élus du Limousin. L'objet des remontrances des juges? La gestion du Cercle Saint-Pierre Limoges (CSP), prestigieux club de basket, et la légèreté avec laquelle les élus locaux et régionaux ont régulièrement craché au bassinet. Le premier club français a avoir remporté un titre de champion d'Europe (en 1993) mérite, certes, toutes les attentions des édiles municipaux. Mais il y a des limites, estiment les juges qui se sont penchés sur la gestion du club entre 1991 et 1997. Ils découvrent avec stupeur que les concours des collectivités locales s'élèvent à 101 millions de francs sur la période, payés pour les deux tiers par la ville, le solde se partageant à parts égales entre département (Haute-Vienne) et région. Dans le même laps de temps, les actionnaires privés du CSP ne versent eux que 18,4 millions de francs. Or, s'étonnent les juges, les trois collectivités locales ne représentent que 35% du capital social de la société d'économie mixte Saems Limoges CSP.

Remise au pot. Chat échaudé craint l'eau froide, dit-on. Le dicton n'a pas l'air d'avoir cours en Limousin. Car, après un premier sauvetage du club à l'issue de l'exercice 1992/1993, 9,5 millions de francs de pertes cumulées étant alors comblées par la mairie, la région et le département, les mêmes remettent au pot après un exercice 1994/1995 lourdement déficitaire. Les pertes cumulées s'élèvent alors à 28,8 millions de francs. L'idée