Apia (Samoa) envoyé spécial
Mardi matin à 9h30, l'équipe de France a terminé en nage le premier entraînement de la tournée qui l'a déposée aux Samoa-Occidentales avant de l'emmener aux Tonga puis en Nouvelle-Zélande. A cette heure là, sous cette latitude, alors que la saison sèche commence, le soleil est monté très vite, l'ombre est déjà presque verticale, la température vient de dépasser les 30°. Les Samoa, bel archipel polynésien sous la même longitude que la Nouvelle-Zélande, accueille pour des vacances dépaysantes des Australiens, des Néo-Zélandais et quelques Allemands qui eurent là, au temps du kaiser Willhem, une de leurs rares colonies. Auparavant, ce fut un rêve exotique où Stevenson termina sa vie, perturbé par les esprits d'ici. Tout cela incite à penser que le rugby est resté un sport a-normal. Le seul qui puisse déplacer si loin trente joueurs dans un pays oublié même des voyagistes européens. Certes, les Manu Samoa sont une bonne équipe, mais pas suffisamment pour justifier une trentaine d'heures d'avion. D'ailleurs, après des Gallois dans les années 80, le XV de France est la première grande équipe qui vienne en tournée dans cet archipel d'une superficie 194 fois inférieure à la France. Les tournées sont décidées par l'International Board cinq ans à l'avance et l'équipe de France s'était portée volontaire pour les Samoa et les Tonga sur la route des All Black. Sur les conseils du Quai d'Orsay, au nom d'un intérêt tricolore pour le développement des petits pa