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Libération

Handball. L'Egypte joue aujourd'hui en quart de finale du Mondial.Les Pharaons attendus au rebond.

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publié le 11 juin 1999 à 23h27

Le Caire de notre correspondant

Ce devait être son jour de gloire, ce fut une victoire à la Pyrrhus. Mercredi soir, en huitième de finale, l'Egypte a gagné le droit de retrouver l'épouvantail russe aujourd'hui, après avoir éliminé péniblement la Tunisie. Résultats: 24 buts à 22, un terrain envahi par des fans tunisiens surexcités et une pluie de cannettes et de bouteilles balancées par le public égyptien. Hassan Moustafa avait rêvé d'autre chose: le président de la Fédération égyptienne de handball avait mis une belle cravate rouge, chanté l'hymne national Biladi à gorge déployée. Il ne s'imaginait pas errer au milieu du terrain à la fin de la partie, à tenter de couvrir la sortie des joueurs tunisiens avec un drapeau égyptien et à ramasser les projectiles sous les yeux consternés de ses pairs de la Fédération internationale.

Difficile à digérer pour un homme qui n'est pas réputé pour sa modestie. Après tout, Hassan Moustafa est le Napoléon du hand égyptien, celui qui en a fait le deuxième sport du pays, derrière le foot. Lorsqu'il a pris les rênes de la fédération, au terme d'une carrière d'entraîneur national médiocre, la sélection végétait dans le bas du tableau. Sa décision la plus importante a été de prendre en compte les résultats des équipes de jeunes des clubs pour l'attribution du titre de champion national. Cela a obligé Ahli et Zamalek, les deux clubs mastodontes du sport égyptien, à se lancer dans la formation.

Discipline. Parallèlement, les clubs et la fédération