Gravement accidenté lors du Grand Prix du Canada 1997, le Français
Olivier Panis retrouve, ce week-end, le circuit de Montréal, avec lequel il n'a pas encore réglé ses comptes. S'il aborde ce rendez-vous canadien sans appréhension, le pilote Prost-Peugeot, qui a disputé 78 courses de F1, rêve d'y obtenir un bon résultat pour exorciser la plus mauvaise période de sa carrière. Retour sur une sortie de piste ayant brisé l'ascension d'un coureur qui, âgé de bientôt 33 ans, sait que le temps ne joue pas en sa faveur.
Revenir à Montréal, c'est forcément revenir sur votre accident?
J'y pense, mais ça ne dure pas. Pourtant, je me souviens avec précision de cet accident. Je venais de toucher un trottoir, un virage plus tôt; j'ai eu l'impression que quelque chose avait cédé à l'arrière. Dans la courbe suivante, en pleine accélération, la voiture m'a échappé, et je me suis vu précipité sur le mur. J'ai eu le temps de me dire plein de choses: que la course était foutue, que c'était la fin d'une saison au terme de laquelle j'aurais pu espérer la troisième place au championnat, que j'allais me faire mal. Puis il y a eu le choc. Je me souviens surtout du bruit. Terrible. J'ai vraiment eu le sentiment d'entendre mes jambes se briser. Je n'ai pas senti la douleur, mais, comme j'avais mal au dos, j'ai immédiatement pensé à la paralysie.
Y a-t-il des endroits redoutés sur les circuits?
Ce n'est pas le genre de choses qui préoccupe un pilote. Mais, en faisant le tour du circuit à pied, je m'étais fa