Le juge Patrick Keil, qui instruit à Lille l'affaire Festina, a
rendu hier une ordonnance de non-lieu concernant Daniel Baal, président de la Fédération française de cyclisme, et Roger Legeay, président de la ligue professionnelle. Les deux responsables du cyclisme avaient été mis en examen fin mars et début avril pour complicité de facilitation et d'incitation au trafic de substances dopantes. Aussitôt les mises en examen prononcées, le parquet de Lille faisait savoir qu'elles étaient risquées en droit. «On leur reproche une complicité par défaut», plaidait le procureur adjoint Gilbert Vinsonneau, muté en avocat de la défense. Le juge Keil s'est rendu à ces arguments, préférant courageusement rédiger lui-même une ordonnance de non-lieu plutôt que d'attendre que le tribunal prononce une relaxe.
«L'affaire Festina», selon le parquet de Lille, devrait être jugée au tout début de l'an 2000. D'après le procureur, le juge Keil renoncerait en effet à lancer un mandat d'arrêt international à l'encontre de Rodolfo Massi (ex-Casino), coureur qui s'est dérobé par deux fois à ses convocations. Il ne reste plus qu'à notifier les expertises dans le dossier et à attendre les éventuels demandes d'actes complémentaires de la part des avocats de la douzaine de personnes mises en examen. L'instruction de l'affaire Festina pourrait ainsi être bouclée dès la rentrée.
Pour donner toute la solennité qui convenait à cette ordonnance de non-lieu, Daniel Baal et Roger Legeay avaient choisi symboliquem