Nuku'alofa (Tonga),envoyé spécial.

Contrairement aux Samoa, le rugby n'est pas le sport roi aux Tonga. On y joue au cricket, au football, on y boxe, beaucoup. On y joue au rugby, suffisamment et avec enthousiasme. Tout de même, la star du sport d'ici est un émigré qui s'appelle Jonah Lomu et s'est illustré avec l'équipe de Nouvelle-Zélande, lors de la Coupe du monde 1995. Cette année-là d'ailleurs, en Afrique du Sud, l'équipe de France avait passé près de 40 points à l'équipe des Tonga. Elle a bien progressé, puisqu'elle l'a emporté hier 20 à 16. A moins que les Français stagnent et donc forcément régressent.

Bon public. Ce ne fut pas un bien joli match et, pourtant, tout le monde ici, un stade plein, l'attendait avec impatience. Les Tonga ne sont pas un pays où les grandes équipes s'arrêtent. Donc les supporters appréhendaient une leçon mais étaient prêts à y prendre du plaisir pourvu que l'enseignement soit joli. Déception.

Le public d'ici n'est pas connaisseur, apparemment. C'est un stade silencieux qu'un rien amuse et qui éclate de rire pour un placage appuyé, une balle qui tombe en avant, un maul qui échoue, une passe ratée ou quelqu'un qui fait l'idiot au bord de la pelouse. L'équipe de France a beaucoup fait rire les Tonguiens. Car c'était bel et bien l'équipe de France qui jouait. Au départ, les Français ne devaient pas jouer ce mercredi. Traditionnellement, les équipes en tournée disposaient de deux formations. L'équipe des tests, et celle des toasts, selon la plaisant