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Libération

Cyclisme. Protestations après les exclusions. Déchaînement contre le Tour.

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publié le 18 juin 1999 à 23h14

La publication, avant-hier, de la liste des indésirables pour la

Grande Boucle 1999, a inspiré les commentaires les plus étonnants. Jean-Marie Leblanc a dû trouver à son goût celui du juge Patrick Keil, qui instruit l'affaire Festina: «Cette décision courageuse ne m'étonne pas, vu la personnalité du directeur de la Société du Tour de France.» Après ce solennel et inattendu encouragement, le patron du Tour de France a dû se sentir tout revigoré, et ce n'est pas la réaction orageuse du secrétaire d'Etat espagnol aux Sports qui le fera tomber de sa chaise. Francisco Villar avait pourtant jugé «inadmissible» la récusation de Manolo Saiz et du docteur Terrados, tous deux membres de l'équipe Once. Villar a aussitôt exprimé à Marie-George Buffet «ses profonds malaise, préoccupation et désaccord face à l'exclusion des deux Espagnols et aux termes dans lesquels elle a été prononcée».

Critiquer. Ainsi donc les relations franco-espagnoles sont au plus mal. Pour Marca, l'un des deux grands quotidiens sportifs ibériques, «le Tour a ressuscité l'Inquisition en adoptant des mesures qui méritent le rejet le plus total de la part des sportifs». Selon Marca, Jean-Marie Leblanc se serait glissé dans la robe de bure du funeste Torquemada, ce qui est toujours plaisant à imaginer. Et Marcase lâche: «Le Tour n'est plus la course la plus importante du monde. C'est maintenant une grande farce.» Le journal donne la parole à Pedro Delgado: «C'est une vengeance personnelle qui fait beaucoup de mal