Ce n'est qu'aujourd'hui que les députés voteront en première lecture
la proposition de loi sur le statut des clubs sportifs. L'Assemblée nationale a débuté hier l'examen de ce texte de neuf articles, proposé par les élus socialistes en raison de l'encombrement des travaux législatifs. Marie-George Buffet, la ministre communiste de la Jeunesse et des Sports, souhaitait en effet présenter au Parlement un texte d'ensemble: sa loi d'orientation sur le sport. Mais le calendrier parlementaire l'oblige à attendre encore des mois. L'urgence manifestée par certains clubs de football notamment en raison de l'entrée en vigueur de la loi Pasqua qui interdit les subventions publiques aux clubs professionnels dès la fin de l'année l'ont poussée à accepter cette solution.
Bourse. Le texte propose plusieurs innovations. Tout d'abord, un nouveau statut juridique est proposé aux clubs, celui de société anonyme sportive professionnelle (SASP), qui permettra de distribuer des dividendes aux actionnaires. L'opposition a rué dans les brancards, réclamant d'aller au bout de cette logique libérale et d'autoriser la cotation en Bourse. La ministre, s'appuyant sur un sondage Ifop qui souligne que 59% des Français sont opposés à la mesure, n'a pas mâché ses mots. Seuls cinq pays en Europe ont autorisé la cotation. «Et combien de clubs ont fait ce choix?, a rappelé Marie-George Buffet. Un en Italie, 1 aux Pays-Bas, 2 au Portugal, 6 au Danemark et 22 en Grande-Bretagne. Soit 32 clubs professionnels s