Un de chute. L'équipe italienne Vini Caldirola (Libération du 18
juin), retenue par les organisateurs du Tour de France, en a été écartée hier par ces mêmes personnes. Motif de l'exclusion: «Les organisateurs peuvent récuser jusqu'au départ toute équipe ne présentant pas ses meilleurs éléments», se justifie la société du Tour. Or, l'Ukrainien Serguei Honchar, leader de la formation, contrôlé par l'Union cycliste internationale (UCI) sur le Tour de Suisse, jeudi, a fait l'objet d'une mise au repos de quinze jours pour un hématocrite supérieur à 50%. Vini Caldirola sera remplacée par une autre équipe italienne, Cantina Tollo, première sur la liste des trois remplaçantes.
Jean-Marie Leblanc, le directeur général de la société du Tour, qui avait annoncé le 16 juin la sélection officielle des 20 équipes retenues pour l'édition 1999 de la Grande Boucle, n'est pas au bout de ses peines. Car les rares équipes ou protagonistes écartés ruent dans les brancards, en fourbissant des armes procédurières, voire en menaçant de faire des révélations désagréables.
Bras d'honneur. L'équipe néerlandaise TVM menace de faire un procès «pour forcer sa participation à l'événement». Son sprinter Jeroen Blijlevens argue du «droit au travail», tout en fustigeant «la politique de sélection et l'attitude monopolistique de l'organisation». C'est à cause du «bras d'honneur» qu'elle avait fait au Tour 1998 que l'équipe a été écartée. Perquisitionnée plusieurs fois lors de l'épreuve, elle avait pris la poudre