A Hamilton, la Nouvelle-Zélande A bat la France 45-24 (20-19)

Pour la Nouvelle-Zélande A, 5 essais: Reihana (1e, 47e), Flavell (9e, 69e), Lomu (59e). 4 transformations: Spencer (1e, 9e, 47e, 59e). 4 pénalités: Spencer (25e, 43e, 45e, 56e). Pour la France, 4 essais: Pelous (21e), Bernat-Salles (26e), Dal Maso (32e), Dominici (75e). 2 transformations: Lamaison (21e, 32e).

Hamilton, envoyé spécial.

Il y a le score, 45-24, c'est-à-dire une réalité de pierre, ce qui reste dans les annales. Longtemps après, on saura que la sélection française en tournée aux antipodes en 1999 fut ainsi battue par la Nouvelle-Zélande A, la réserve des All Blacks. Un regard plus attentif notera que les vainqueurs l'emportèrent par 5 essais à 4, une différence pas énorme. Le reste des points néo-zélandais fut marqué sur pénalités, mais c'est significatif: poussé à bout, le vaincu fut obligé de commettre beaucoup de fautes. Au moins, les Français sont allés jusqu'au bout, peut-être même se sont-ils dépassés, mais l'imaginaire du sport est un terrain mouvant.

Sans souffle. Ce que l'on a pu voir, c'est que les Français étaient à la hauteur du jeu. Que s'ils ont été submergés à un moment, c'est par manque de jambes et pas de tête. C'est plus facilement réparable. Submergés par manque d'habitude aussi. Les Français jouaient, déplaçaient le jeu, savaient ainsi se créer des intervalles, ont marqué alors quelques essais magnifiques, prouvant que les joueurs de l'hémisphère Sud ne sont pas des géants inattaquables