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Libération

Basket. Ce soir, France-Yougoslavie«JPDV», supercarburant de l'équipe de France

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publié le 23 juin 1999 à 23h33

Toulouse envoyé spécial

«Le match contre la Yougoslavie? On va essayer d'attraper la queue du Mickey.» Jean-Pierre de Vincenzi aime les bons mots, mais, dans la préparation à l'Euro basket, il a laissé peu de place à la plaisanterie. Entraîneur de l'équipe de France depuis 1995 et directeur technique national depuis 1997, celui qu'on désigne par ses initiales, «JPDV», a construit en quatre ans à marche forcée un groupe cohérent et compétitif. Le patron, c'est lui. Et il tient à ce que ça se sache. Ni les joueurs ni leurs proches ne sont autorisés à le critiquer. Alain Digbeu, l'ailier villeurbannais, en a fait les frais samedi à l'entraînement, suite à un désaccord sur les options tactiques choisies. Vincenzi l'a brusquement remis à sa place. Depuis, les entraînements se déroulent d'ailleurs à huis clos. «Pour pouvoir laver son linge sale en famille et se concentrer sur le collectif», selon le coach. Cette attitude a en tout cas contribué à l'avènement d'une équipe de France que beaucoup considèrent comme la plus forte de tous les temps.

Quand JPDV parle de lui-même, il met en avant son rôle de technicien. Mais la comparaison avec Aimé Jacquet ne l'amuse pas du tout. Il récuse toute assimilation. Si on lui parle des similitudes entre sa préparation et celle des footballeurs, il répond, presque vexé: «Même si j'ai beaucoup de respect pour Jacquet, ce qu'on a vu dans les Bleus dans les yeux (documentaire intimiste sur l'épopée des footballeurs français, ndlr) est d'une banali