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Libération

Dopage. Les produits saisis auraient été prescrits au soigneur.Festina, arrestation du masseur: deuxième prise.

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publié le 24 juin 1999 à 23h08

A dix jours du départ du Tour de France, la nouvelle ne pouvait pas

plus mal tomber. Le docteur Claire Condemine, médecin de l'équipe Festina, a tout d'abord cru à un canular. Presque un an jour pour jour après l'arrestation de Willy Voët, l'ancien soigneur par qui le scandale est arrivé en 1998, quand il s'est fait prendre par les douaniers à la frontière franco-belge avec un magasin d'EPO dans le coffre, la nouvelle interpellation jeudi dernier d'un masseur de l'équipe française remet le feu aux poudres. D'autant que l'on apprenait hier que les douaniers avaient saisi des «produits dopants». «L'ambiance dans l'équipe est déplorable. A quelques jours du Tour, c'est reparti», déplore le médecin, embauchée pour sa rigueur en décembre par l'équipe de l'horloger andorran, lestée de ses anciens responsables et coureurs mis en examen, et désireuse de repartir du bon pied en signant une charte d'éthique. Le masseur belge Rick Keyaerts a aussitôt été licencié hier matin par la formation cycliste. Il avait été embauché à l'automne par la nouvelle direction sportive. Les produits saisis dans son véhicule à la suite de son interpellation à la frontière franco-belge près de Valenciennes sont de la créatine, de la vitamine B12 et un médicament italien, croyait savoir le médecin de Festina hier en début de journée. «Sous réserve des résultats d'analyses en cours, aucun de ces produits n'est une substance prohibée. Sinon, à l'heure actuelle, je serais en train de m'en expliquer à la polic