Magny-Cours envoyé spécial
Le Français Laurent Redon fait partie du club très fermé des pilotes de F1. Mais lui exerce son métier dans l'anonymat des séances d'essai privées, sans jamais participer aux Grand Prix. A 25 ans, cet ancien champion de France de F3 est le pilote de réserve de l'écurie Benetton et espère obtenir, par ce biais, la chance d'être titularisé dès la saison prochaine, au sein de l'écurie italo-anglaise ou ailleurs.
Comment êtes-vous devenu pilote d'essai?
Je n'avais pas vraiment l'intention de le devenir, mais après avoir disputé une bonne saison de F3 000 en 1996, la seconde le fut moins. Voyant que ça ne marchait pas, je me suis bougé pour faire un essai en F1. J'ai eu cette possibilité chez Minardi à la fin de l'année 1997. J'espérais intégrer cette équipe, mais ils ont préféré engager l'Argentin Esteban Tuero. J'avais été plus rapide que lui lors des tests, mais il disposait d'un budget important (1). Giancarlo Minardi m'a alors proposé le poste d'essayeur, pour une somme très raisonnable (2,5 millions de francs, soit l'équivalent d'une saison en Formule 3, ndlr), que j'ai acceptée en espérant être titularisé au cours de la saison 1998, ce qui ne s'est jamais produit.
De Minardi vous êtes passé chez Benetton, ce qui est déjà un progrès.
J'ai renoncé à courir en cart aux Etats-Unis, d'où je suis revenu il y a un an pour renouer les contacts que j'avais initiés avec Rocco Benetton. Avec l'aide de mon sponsor Kickers (2), qui était déjà chez Benetton depu