Les «partisans» québécois de Jacques Villeneuve n'en sont pas encore
revenus. Comme en 1997, lorsque le Canadien avait planté sa Williams-Renault dans un mur devant les stands du circuit canadien, l'ancien champion du monde a récidivé cette année, avec une précision diabolique, en décalquant la coque de sa BAR-Supertec à quelques millimètres près au même endroit. Aux yeux du Canadien, cet abandon prématuré lors du Grand Prix du Canada n'est qu'une péripétie de plus au cours d'une saison, de toute façon pourrie. «Depuis le début du championnat, la voiture m'a souvent lâché. Cette fois, c'est moi qui l'ai laissé tomber.» Villeneuve se fait beaucoup plus de soucis pour les courses à venir, à commencer par le Grand Prix de France ce week-end. Malgré une intense séance d'essais organisée la semaine dernière sur le circuit nivernais, l'équipe de Craig Pollock n'a pas été en mesure de définir le meilleur équilibre possible sur ses voitures. C'est que l'écurie BAR ne cesse d'être accablée par une multitude de petits soucis qui l'empêchent d'utiliser le réel potentiel de sa machine, entrevu à Barcelone. En Espagne, Villeneuve avait, à la surprise générale, contenu les assauts de Michael Schumacher, tout en ne concédant qu'un minimum de temps aux McLaren. Ce jour-là, les ennuis n'étaient venus que plus tard.
Vendredi, à Magny-Cours, Villeneuve et son équipier, Ricardo Zonta, ont encore connu une journée de misère. Au volant d'une monoplace manquant d'adhérence, le Canadien a termin