C'est une foire où les prix grimpent. Dans une spirale ascendante, à
faire vriller les têtes. Sans cotations publiques, les marchandages pour attirer dans les clubs les plus riches du monde les footballeurs les mieux cotés sont menés aux quatre coins d'Europe, d'Afrique ou d'Amérique du Sud. L'objectif? Parvenir à bâtir un «cercle vertueux», sur le «modèle Manchester»: gagner les compétitions qui font gonfler l'affluence au stade, les audiences et les droits versés par les télévisions, les recettes des sponsors, le merchandising. Voire, une fois les bénéfices récurrents, introduire le club en Bourse (1), histoire d'acheter les meilleurs joueurs qui permettront encore de gagner les matchs et de lancer d'autres projets, dans le multimédia ou l'immobilier.
Surenchère. Nicolas Anelka, 20 ans, fan de rap et fils d'Antillais né à Versailles, jouera-t-il en août en Angleterre, en Espagne ou en Italie? Ces derniers temps, l'avant-centre du club anglais d'Arsenal et de l'équipe de France disait vouloir quitter l'Angleterre (et sa presse) pour rejoindre le Real Madrid. Le jeu espagnol lui semblant plus favorable aux attaquants rapides de son espèce. Mais le club madrilène croule sous les dettes, et le jeune attaquant déniché au PSG il y a trois ans par Arsène Wenger, l'entraîneur alsacien d'Arsenal, intéresse aussi la Lazio de Rome. Fort du pactole décroché grâce à la «vente» à l'Inter de Milan (environ 275 millions de francs, record du monde) de Christian Vieri, attaquant vedette de l