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Libération

Moratti, le roi du pétrole dope le Calcio. Le président de l'Inter de Milan «fait» les prix en s'offrant des stars à prix d'or.

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publié le 28 juin 1999 à 23h05

Né riche, Massimo Moratti est tombé petit dans le football. Moins

connue en France que les Agnelli (Fiat et Juventus), Berlusconi (Milan AC) ou Cragnotti (Lazio de Rome), la famille Moratti tient sa fortune du pétrole. Son holding Saras possède notamment la principale raffinerie d'Italie, à Sarroch, près de Cagliari. Diversifiée dans l'électricité, elle est aussi présente en Espagne (Saroil). A l'origine de la prospérité familiale, le père de Massimo, Angelo, fut le président-mécène du grand Inter entre 1955 et 1968. Avec l'entraîneur Hennio Herrera, l'inventeur de la tactique du catenaccio (cadenas), Angelo fit la gloire du club, gagnant trois championnats d'Italie et deux Coupes d'Europe des champions de suite, en 1964 et 1965. Au soir des victoires, la madame Moratti donnait, dit-on, une pièce d'or à chaque joueur.

Légion étrangère. Depuis qu'il a racheté l'Internazionale, en 1995, Massimo s'est efforcé, en vain pour le moment, de marcher sur les traces de papa, en recourant à une légion étrangère (Ronaldo, Zamorano, Djorkaeff). Après une Coupe de l'UEFA empochée l'an passé, cette saison s'est terminée sur un fiasco: le club a consommé quatre entraîneurs, n'a rien gagné, et Moratti a démissionné en mai. Mais, pour contrer le Milan AC, éternel rival et vainqueur du championnat, qui s'est payé la perle ukrainienne Shevchenko, il vient de remettre la main au chéquier. Avec fracas: non content d'avoir déboursé 80 milliards de lires (près de 275 millions de francs), nouveau reco