BASKET. La France a battu la Slovénie 74 à 69, hier soir lors du
dernier match du deuxième tour du championnat d'Europe des nations de basket. Avant cette rencontre, la France était déjà qualifiée pour les quarts de finale de l'Euro, et Jean-Pierre de Vincenzi, son entraîneur, aurait dû être un homme heureux. Mais c'est plutôt la colère qui l'anime. Le quart de finale des Bleus, jeudi à Bercy, a été fixé à 18 h 30. Impératif de retransmission en direct par Canal + oblige. Le coach français souhaitait jouer en soirée, pour ne pas perturber les habitudes de son équipe. De plus, l'agitation autour de son équipe ne l'incite pas au calme. «L'agressivité commerciale de certains est un peu trop poussée. Ils pourraient attendre la fin de la compétition avant de se faire des couilles en or.» Dans le collimateur de JPDV, les agents de joueurs dont beaucoup viennent de débarquer à Pau. Un bon championnat d'Europe peut permettre de décrocher un contrat dans un club étranger, et le salaire qui va avec. L'entraîneur préférerait, lui, que ses hommes se concentrent sur la compétition. De Vincenzi vise aussi les sponsors, qui veulent multiplier les opérations de promotion avec les joueurs. Certains responsables de la Fédération française de basket désignent, sans la citer, la marque Nike, en contrat individuel avec Tariq Abdul-Wahad et Alain Digbeu, et en bonnes relations avec Mous Sonko. L'équipementier est un coupable idéal pour faire oublier que les sponsors officiels ne se gênent pas n