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Libération

Dugarry transféré sur le terrain du dopage.

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FOOT. L'attaquant marseillais positif à la nandrolone.
publié le 30 juin 1999 à 23h02
(mis à jour le 30 juin 1999 à 23h02)

Il la connaît, Christophe Dugarry, la rengaine du mal-aimé. Hier, il y a ajouté un couplet. «Je suis une fois de plus confronté à une situation plus que difficile, on ne me laissera décidément jamais tranquille.» Cette fois, l'affaire est autrement plus délicate qu'une sélection controversée dans le groupe des 22 pour la Coupe du monde, l'an dernier. Le joueur marseillais a été contrôlé positif à la nandrolone, un stéroïde anabolisant, lors du match OM-Lyon, le 1er mai (0-0). Un résultat nul qui a peut-être coûté le titre à l'OM.

La nandrolone est un produit qui semble avoir les faveurs des footballeurs. Dugarry est le sixième à être soupçonné d'en avoir usé. Mais les autres (1), eux, n'étaient pas champions du monde. «Ce qui est mis en évidence lors des contrôles, explique Jacques Liénard, président de la commission médicale de la Fédération française de foot (FFF), ce sont plutôt des dérivés de la nandrolone, de la classe des norstéroïdes. Des médicaments dont la propriété est de développer la masse musculaire, utilisés pour les grands blessés ou les dénutris.» Dugarry ne suivait «aucun traitement particulier au cours de la période considérée», disait hier Joël Costes, le médecin de l'OM.

«La drogue du foot». En usage sportif, la nandrolone permet de se refaire après une période de blessure ­ le cas des précédents footballeurs épinglés et de Bouras. «L'anabolisant est la drogue type du foot, disait un spécialiste du dopage à Libération lors de la première vague de "nandron