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Libération

Verbruggen, l'homme qui fait chuter le tandem.En 1988, Leblanc recommandait l'actuel patron de l'UCI pour diriger le Tour.

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publié le 1er juillet 1999 à 23h53

Pour Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour de France, et Hein

Verbruggen, président néerlandais de l'Union cycliste internationale, on ne peut pas à proprement parler de ménage. Mais les deux hommes se connaissent admirablement, sans vivre sur le même palier. C'est ce que nous a appris la fâcheuse nouvelle (lire ci-dessus). Libération a déniché quelques bonnes feuilles du livre intitulé: Jean-Marie Leblanc, gardien du Tour de France (1). Cet ouvrage met sous une lumière toute particulière l'ascension commune des deux hommes dans le cyclisme.

Idée. En 1988, le Tour de France, suite à l'affaire Delgado (2), est fragilisé. Il lui faut un homme à poigne. Jean-Marie Leblanc, alors journaliste à l'Equipe, est approché sur une étape du Tour par Jean-Pierre Courcol, alors directeur général du Groupe Amaury, dont dépendent le Tour et l'Equipe. Voilà ce que confie Courcol à Leblanc: «Jean-Marie, il faut que je vous parle et si vous avez des idées, je suis à l'écoute"» Réponse de l'intéressé: «La bonne idée ce pouvait être, à l'époque, Verbruggen (déjà président de la Fédération internationale de cyclisme professionnel depuis 1986).» Verbruggen, qui deviendra président en 1991 de l'Union Cycliste internationale, venait d'annoncer la création de la Coupe du monde avec un entregent et un dynamisme qui semblaient prometteurs.

Peu après leur première conversation, Courcol revient à la charge et pose à Leblanc la question à mille francs: «Avez-vous pensé à ce que je vous ai dit l'autre jour?»