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Libération

Les «scouts» chassent les géants. Ils recrutent les grands espoirs pour le compte de la NBA.

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publié le 2 juillet 1999 à 23h43

A Pau, à Toulouse, à Clermont, à Antibes et au Mans, quelques-uns

étaient déjà là. Mais «ils» sont plus nombreux depuis la phase finale, à Paris. Dès les premières heures de l'Eurobasket, les «scouts» de la NBA, la ligue de basket professionnel américaine, ont entamé leur tournée. Scout en anglais, c'est, en français, «être en reconnaissance», «éclairer». Ils sont les têtes chercheuses de talents pour les grandes «franchises» américaines. Ils s'appellent Marc Crow, Rudy D'Amico, Craig Neil, Alberto Dal Cin ou Tim Shea. Ils travaillent à l'année ou sur un seul match, pour les Los Angeles Clippers, les Cleveland Cavaliers, les Toronto Rafters, les Detroit Pistons ou les New York Knicks. Faciles à reconnaître: ils parlent l'anglais, sont grands, habillés à l'américaine. Toujours très bien accueillis par les joueurs autour des vestiaires.

Le «grand» Weis. A cause d'eux, Frédéric Weis, le «grand» de l'équipe de France, était sur des charbons ardents, la semaine dernière. Il affrontait Vlade Divac, pivot des champions du monde yougoslaves et star des Sacramento Kings. «La» référence. Weis est né en 1977. Et, pour lui, 1999 était l'année clé. A 22 ans, ses 2,18 m ont été draftés (lire ci-contre), c'est-à-dire «rankés» (classés), la nuit dernière à Washington. La draft, 58 places, le vestibule de la NBA, ce qui se fait de mieux, où le «Smic» est de 280 000 dollars l'an. Parole de «scout», même à peine remis d'une hernie discale, Weis avait de bonnes chances d'être «ranké». Restait à