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Portrait

Tennis. A 18 ans, la studieuse Américaine se révèle sur le gazon de Wimbledon. Alexandra Stevenson fait ses classes.

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publié le 2 juillet 1999 à 23h53

Alexandra Stevenson dit: «A l'âge de neuf ans, j'ai pensé que je

gagnerais Wimbledon à dix-neuf ans. Ce sera donc pour l'année prochaine.» Des huit dernières joueuses en lice à Wimbledon, elle était la plus inattendue. Même si elle appartient à la classe d'âge la plus présente à ce stade de la compétition: les moins de vingt ans. On connaissait le potentiel de la Croate Mirjana Lucic, on subodorait celui de l'Australienne Jelena Dokic (contre laquelle Stevenson féraillait hier en quart de finale, menant 6-3, 1-5 avant l'interruption par la pluie), on ne présentait plus Venus, l'aînée du Barnum Williams. Mais d'Alexandra Stevenson, on ne savait rien. Que peut-on savoir d'une lycéenne américaine (18 ans et 1,85 m) qui a préféré boucler ses études avant de se consacrer au tennis et qu'aucune rumeur ne précédait?

Nerfs d'acier. Depuis le début du tournoi, Frazier (28e mondiale), Farina (24e), Halard (tête de série n° 11) ont pu apprécier son sens du jeu et encaisser la force de son bras droit avec lequel elle multiplie les aces et les coups droits gagnants. En huitième de finale, mercredi, Lisa Raymond (37e) aura pu mesurer la solidité des nerfs d'une gamine qui réussit à sauver une balle de match sur un passing de coup droit dont elle dit: «Ce coup, c'est ma signature. Sampras le fait très bien et j'essaie de faire comme lui.» Après sa victoire, elle commentera simplement: «Je savais que je pouvais revenir et gagner le match. C'est ce que j'ai fait. Et je ne suis pas surprise de