La Yougoslavie, grande favorite des championnats d'Europe, s'est
imposée 78 - 68 face à l'Allemagne, hier en quart de finale. Elle retrouvera aujourd'hui en demi-finale l'Italie, facile dominatrice de la Russie 102 à 79.
Zeljko Obradovic est un homme de caractère. Le coach de la sélection yougoslave de basket propose un tel spectacle qu'il éclipse parfois celui de ses joueurs sur le parquet. Il est imprévisible, explosif et colérique. Et d'une exigence jamais démentie. Il lui faut motiver une équipe qui a trusté les dernières compétitions internationales (1). Il doit contenir l'exacerbation d'un patriotisme après-guerre du Kosovo. Il lui faut canaliser une frustration consécutive au doute longuement entretenu sur la participation à l'Euro des tenants du titre. Et s'accommoder d'une préparation altérée et revancharde de certains joueurs.
Félin. Plus que d'autres entraîneurs, Zeljko Obradovic tient du chef d'orchestre censé contenir d'impétueux solistes. Il peut intervenir directement sur le jeu et influencer le déroulement d'un match. Il cultive les tics et les gestes fétiches.Il n'arrête pas de se lever et de s'asseoir, en remontant son pantalon. Il se dresse du banc comme un félin en mimant ce qu'il aurait souhaité. Cette gestuelle sauvage s'adresse aux arbitres et surtout à ses joueurs. Qui ne sont pas tous logés à la même enseigne. Aux solistes expatriés comme le surdoué Bodiroga, le MVP (meilleur joueur) européen 1999, le lunatique Danilovic ou l'impressionnant Divac, il ré