L'équipe de France était passée jeudi contre les Turcs sur le fil de
la lame; vendredi soir, elle s'est empalée sur une excellente équipe d'Espagne, 63 à 70. Sans y prendre garde, Tariq Abdul-Wahad et ses coéquipiers ont sombré au cours d'un match piège. Pourtant, à Pau la semaine dernière, cette même équipe d'Espagne avait servi de tremplin aux basketteurs français lors de la deuxième phase de qualification de l'Euro. Les hidalgos, en panne de réussite dans le secteur extérieur, avaient alors concédé 17 points malgré un Duenas, 2,18 m, particulièrement inspiré dans la raquette. Contrés. Ironie du sort, ce sont les Français, en battant la Slovénie in extremis, qui ont offert la qualification à leurs tombeurs espagnols. Et à Paris, pour une place en finale, les Ibères ont sorti le jeu de lumière. Pour ce combat, le coach français Jean-Pierre de Vincenzi (dit JPDV) allait vite mettre en première ligne les mulets, les oubliés des premiers tours de piste. Alain Digbeu et Thierry Gadou permettaient ainsi aux Bleus de rester, dans un premier temps, au coude à coude avec leurs adversaires. La défense de part et d'autre, en un contre un, interdisait pourtant aux Français de développer le jeu rapide pratiqué lors des qualifications.
Matadors. Avec deux points de retard à la mi-temps, 29-31, la France s'en sortait encore bien. Antoine Rigaudeau, habituel bandilleros aux shoots assassins, ne comptant que deux points au compteur. Mais l'Espagnol Alberto Herreros, picador du ballon orange