Les statistiques dans le basket, c'est comme les magazines people,
tout le monde les lit mais personne ne le dit. Les joueurs et les entraîneurs affirment en faire peu de cas. «Je ne joue jamais par rapport aux stats, déclare Ronnie Smith, 37 ans, le "papy des Bleus. Mon unique but, c'est de gagner.» Pourtant, plusieurs fois par mi-temps depuis le début de l'Euro, une feuille de chiffres est communiquée à chaque banc, où les entraîneurs les attendent avec impatience. C'est même la première compétition où l'on peut les consulter en temps réel. Toutes les phases de jeu y sont décortiquées. Tous les gestes sont retranscris et quantifiés: temps de jeu, nombre de points, pourcentage de réussite aux différents tirs (lancer franc, 2 et 3 points), fautes, rebond, contre, interception" et la liste n'est pas exhaustive. Au football, on se contente de classer les buteurs et les passeurs. Mais les basketteurs, eux, sont jugés sur plus de vingt critères. A classer dans la rubrique exploit de ce championnat d'Europe, les 100% aux lancers francs du leader de l'équipe de France, Antoine Rigaudeau (26 sur 26 sur les sept premiers matchs). Les 9,7 rebonds par match lors des qualifications du géant lituanien Arvidas Sabonis. Ou encore les 67% de réussite au shoot du Yougoslave Dejan Tomasevic.
«Triple double». Si les données sont retranscrites par des hommes au bord du terrain, c'est l'ordinateur qui calcule la note finale. Et qui pointe ce que les joueurs ont rapporté à l'équipe, car ils doiven