La première performance de la journée fut celle de l'affluence: 57
724 spectateurs, un chiffre jamais atteint en France pour un meeting d'athlétisme. Un an après la Coupe du monde de football, l'athlétisme a fait une entrée triomphale, samedi, au Stade de France, à l'occasion du Grand Prix de Saint-Denis. «Ça dépasse mes rêves les plus fous», jubilait Gérard Rousselle, organisateur de la manifestation.
Trois records. Certes, les spectateurs n'ont pu voir à l'oeuvre les grands noms du moment: ni Maurice Greene, ni Ato Boldon (les deux protégés de Smith s'étaient alignés la veille à Lausanne), ni Marion Jones (dont le statut impose entre 200 000 et 400 000 francs pour la voir en meeting) n'avaient répondu présent. Et aucun record du monde n'a été battu. Mais le public a eu droit à deux records de France et un d'Europe.
Dès la première épreuve, la Française Yamna Belkacem s'offrait le record hexagonal du 5 000 mètres, terminant 3e en 15' 0485. L'Ukrainienne Anzhela Balakhonova portait pour sa part à 4,55 m le record d'Europe de saut à la perche, alors que la Tricolore Amandine Homo reprenait le record national avec 4,31 m. Egalement à signaler, quelques meilleures performances mondiales de l'année, comme celle de la Kazake Olga Shishigina sur 100 m haies (1247), ou encore celle de la Russe Yelena Yelesina en hauteur (2,01 m). L'Ukrainienne Zhanna Pintusevitch, championne du monde du 200 mètres, s'est attribué le 100 mètres féminin en 1097 devant les Jamaïcaines Merlene Ottey et Pe