Déroulé à grandes enjambées, l'Euro 99 a accouché d'une finale
petits bras. L'Italie, facile tombeuse de l'Espagne (64-56), n'en a cure. Elle épingle un nouveau titre continental (le deuxième), seize ans après son premier succès, déjà en France. Et s'affiche à nouveau comme une référence. A l'opposé, dans la catégorie gamelle, la Grèce et la Croatie en ont écopé d'une belle: annoncées favorites, elles ont été éliminées dès les qualifications.
Bogdan Tanjevic, coach emblématique de la squadra, peut pavoiser. Il savait qu'il avait verrouillé la finale par une zone très haute et une gestion plus ou moins efficace d'un écart très vite creusé. Mais disait seulement: «On a gagné grâce à un gros mental et des individualités à gros potentiel.» Vu ainsi, le basket, c'est simple. Précision: les Transalpins ont placé trois joueurs dans la dream team (équipe type) de la compétition, dont l'explosif Carlton Myers et le MVP (meilleur joueur) de l'Euro, Gregor Fucka.
Ego trop gros. La simplicité, ce n'est pas le propre de tout le monde. Notamment des Français. Le groupe, qui voulait recréer l'effet Jacquet, a implosé dès sa qualification en phase finale. Un quart de finale poussif face aux Turcs (avec, à la clé, un ticket pour les JO de Sydney), une demi-finale transparente devant les Espagnols" Alors, quand on parle de la petite finale honnêtement perdue samedi face aux Yougoslaves, Jean-Pierre de Vincenzi, le coach tricolore, assure simplement: «On a commis une grosse erreur dans cette Eu