Jacques Monclar, entraîneur de Limoges de retour à Antibes et homme
de grande science du jeu, dresse son bilan de l'Euro 99.
L'envol du basket européen. «Je suis scié par le niveau des mecs. Il n'y a pas la même culture dans tous les pays, mais le fond de jeu est très haut. Dans les pays de l'Est, excepté l'URSS, on avait d'autres préoccupations. Mais aujourd'hui, ils revivent. J'ai été enchanté par la République tchèque, la Hongrie et la Macédoine, qui montent très fort. Le basket européen est une réalité. Ça fait dix ans qu'on nous prend pour des cons. Que les magazines spécialisés et les équipementiers nous vendent du basket américain. Ils vont devoir s'adapter, car là, on sature. Les Européens ont des qualités de contrôle, de tactique et d'adresse que les Américains n'ont pas. On l'a bien vu au cours de l'Euro, avec une multitude de joueurs qui ont crevé l'écran à des moments différents. Comme le Tchèque Barton au premier tour, Le Lituanien Sabonis et le Français Abdul-Wahad au deuxième tour, et enfin l'Italien Fucka et l'Espagnol Herreros dans la phase finale. La seule déception sur le jeu vient, paradoxalement, de la finale: une rencontre fermée. L'Italie a géré stratégiquement son avance en menant toutes ses attaques au terme du temps légal de trente secondes. Dommage.»
Le recul du basket NBA. «On attendait les joueurs "américains, ils n'ont pas brillé. Le label NBA (la ligue professionnelle américaine) n'est plus le passeport pour la gagne. D'ailleurs, il n'y avait pas